Quatuor SILSILA


SILSILA, « la chaîne », désigne les lignes de transmission dans la haute   Tradition orientale. Appliqué à la musique , ce concept désigne le flux vivant du viatique musical transmis du maître au disciple et que ce dernier est sensé retransmettre un jour. C’est la raison pour laquelle le duo père et fils Marc et Thomas LOOPUYT avait choisi ce vocable pour emblème ( CD Silsila BUDA 3018064).

Aujourd’hui, pour le quarantième anniversaire de l’ADEM dûe à l’inspiration bien heureusement atypique d’un genevois appelé Laurent Aubert,

l’ensemble SILSILA s’élargit au quatuor mais toujours dans cette même perspective qui veut que le legs du passé vers le futur se cristallise dans l’intensité de l’instant présent, car cela nous semble

être la définition la plus convaincante de la tradition musicale .N’est-ce pas ici le noble objectif recherché par tous les artistes et celà même depuis les fresques pariétales de Lascaux ou d’Altamira : approfondir son art pour qu’il se cristallise dans cet instant très particulier appelé waqt qui permet à l’auditeur ou au spectateur d’être assis non plus sur les sièges d’un théâtre ou même dans ceux d’une exposition mais bien davantage d’être installé sur l’herbe moelleuse et verte de la rive du fleuve du Parménide…Deo volente…

Le répertoire du quatuor Silsila se déploie sur les modes mélodiques makam et sur les modes rythmiques ussul hérités du monde ottoman mais sans vouloir se limiter ni au sérail ( palais) ni au tekke ( maison de confrérie mystique) car il ne saurait exclure certaines inspirations géniales de l’univers des troubadours populaires (türkü, nefes, raks…).

L’univers artistique de Marc Loopuyt concerne le oud’ et embrasse l’Andalousie, le Maghreb, l’Azerbaïdjan ainsi que la Turquie avec le privilège d’avoir longuement fréquenté le maître Cinuçen Tanrekorur.

Thomas Loopuyt, né à Fès, épouse en partie la même saga avec la passion du oud’ pour en approfondir ensuite et indépendamment certains aspects comme le populaire marocain et le fasel turc.

Pelin Bashar,

titulaire de l’orchestre national de Samsun sur la Mer Noire est dans la lignée esthétique soufie du maître Niyazi Sayin auprès du maître Salih Bilgin pour la flûte nay et a travaillé avec le maître Erol Sayen pour le chant sophistiqué ottoman.

Anouch Donabedian,

approfondit l’art de la vièle caucasienne kémantché avec le maestro Gakik Mouradian et fréquente les modes ancestraux dans le radif persan auprès du maître Dariush Talaï. Depuis des années, elle est souvent associée aux concerts de Marc Loopuyt.

Le quatuor SILSILA présentera un répertoire qui enjambe volontiers les limites quelquefois artificielles entre les univers classiques et populaires au bénéfice d’une illustration vivante des modes makam qui leur sont communs et qui sont avec les rythmes ussul une puissante invitation à l’improvisation collective dans l’instant « waqt », que ce soit à Istanbul, à Marrakech ou à Genève.

Marc LOOPUYT                    initiative, oud’, percussions.
Thomas LOOPUYT               oud’, percussions.
Pelin BASHAR                      chant, nay.
Anouch DONABEDIAN         kémantché.

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Les Orients du Luth


Le Oud a des « Orients » qui sont souvent figurés par des marqueteries autour du soleil qu’est sa grande rosace. Il s’agit des points cardinaux, aspects cosmologiques de l’instrument et rappel de l’univers des cinq éléments de la physique qualitative des anciens, qu’ils soient arabes, grecs, persans, arméniens, juifs ou autres. Mais de même que l’orient d’une perle est la matière subtile dont elle reflète la lumière, l’orient d’un luth est aussi le mode, quasi-ineffable, sur lequel il reflète le son.
Les instruments possibles pour ce récital sont donc des luths orientaux vénérables construits entre 1823 et 1940 à Konya, Alep et Damas ou plus récemment à Fès.
Ils sont montés de cordes en boyau ou en soie naturelle et joués avec des plectres en écaille ou en plume d’aigle.
Plusieurs formes de pièces traditionnelles turques, arabes ou azéries sont choisies pour elles-mêmes mais aussi pour leur potentiel à catalyser l’improvisation. Dans cette perspective elles sont indifféremment extraites des répertoires de musique d’art ou de musiques populaires.
Ce récital peut aussi être accompagné par un percussionniste.


Le Oud à travers les Siècles


La filiation historique des luths (jusqu’à 15 luths différents) : le nefer pharaonique, le guembri nord-africain, le lothar marocain, le suissan andalou’ le dotar des nomades, le qanbous du Yémen, le oud ramal du Maroc, le oud oriental, le lavfta gréco-turc.., le tanbur ottoman. Des Pyramides à l’Alhambra : un parcours historique qui se termine avec la guitare flamenca du 18ème siècle.
Ce concert peut aussi être donné en duo avec un percussionniste et il s’accompagne de présentations brèves évoquant les mythes poetico-symboliques relatifs à la musique et aux instruments.


Duo de Oud : SILSILA


Marc Loopuyt se produit ici avec son fils Thomas né à Fès et qui enseigne au CNR de Villeurbanne. Thomas, après dix ans d’études avec son père a mené ses propres explorations au Maghreb et en Turquie. Dans les compositions comme dans les improvisations ce duo cultive l’art du dialogue. Il permet aussi une riche palette sonore grâce au mariage alchimique de oud-s différents.
L’intérêt du duo de luths orientaux réside dans les allers et retours de la mélodie et de l’improvisation de l’un à l’autre. Dans le taqsim (improvisation libre), l’un donne le dam ( teneur modale) à l’autre et vice versa. Dans le taqsim rythmé, l’importance du soutien du second luth est encore plus marquée. Dans les tahmilat ( danses improvisantes), le dialogue semble prémédité spécifiquement pour les deux instruments.
Une illustration très vivifiante de l’art des modes mélodiques et rythmiques.
Voir CD Duo de Oud : Silsila.


DUO : LE VOYAGE DES LUTHS D’ORIENT


Marc LOOPUYT a passé sa vie à explorer l’Orient et le Maghreb à la recherche des secrets du luth oud et de ceux de ses cousins à manche court ou a manche long ( kwitra d’algérie, saz ou tanbur de turquie)

C’est sur cet itinéraire musical, dans une longue station de huit ans au Maroc, que son fils Thomas LOOPUYT est né, ce qui a permis à ce dernier  certaines captations subtiles des secrets sonores de l’univers mauresque.

Aujourd’hui, après une dizaine de CD et un livre ( un luth mythique de Damas Cité de la Musique Paris), ils présentent en duo un récital qui permet de découvrir et de comparer le son d’une dizaine de luths différents dans leurs atours ancestraux : cordes en boyau, en soie, en crin, en fer doux, plectres en plume d’aigle, en ivoire en écaille…. Le fil conducteur est une filiation de 46 siècles dans l’univers oriental depuis le luth-tortue de Mésopotamie, le neffer des pharaons, le qanbus de la reine de Saba, le oud, le saz etc…

Les instruments sont joués soit en solo avec la percussion idoine ( bendir, daf, darboka), soit en duo complémentaire , quelques poèmes chantés en turc ou en arabe peuvent aussi émailler le programme et quelques mythes fondateurs comme celui d’Eschyle ou de Ziryab peuvent aussi être évoqués.

La substance commune à toutes ces pièces musicales est l’art des modes maqam qui ne sont pas traditionnels seulement parce qu’ils remontent à l’aube de l’humanité mais aussi et surtout parce qu’ils doivent éclore à l’occasion de l’improvisation inscrite dans l’instant présent et en corrélation avec la respiration subtile entre les artistes et le public.

La formule du duo permet d’accompagner chaque luth avec la percussion correspondante et permet aussi de faire dialoguer les instruments sur des registres et des sonorités complémentaires.

Les deux Andalousies


Tous les détroits du monde séparent et unissent : ils séparent à cause de l’eau profonde et ils unissent car celui qui contemple longtemps la rive d’en face sent monter en lui le désir de l’arpenter .

D’Algeciras on aperçoit par beau temps le sommet de Jebel al’ Alam où se trouve le tombeau vénéré du soufi marocain Ibn Mashich. Les chants populaires de ce massif ont irrigué les musiques de fête de Tétouan et Tanger et peut-être même les Verdiales, chants de la verdure printanière de Malaga. De Jbel al ‘Alam le regard  porte à l’Est sur le détroit et à l’Ouest sur les massifs de Malaga et même sur le haut sommet du Mulhaçen qui arrose les jardins de Grenade.

Le détroit de Gibraltar est un double miroir. La Méditerranée se reflète dans l’Atlantique et l’Andalousie transparait dans le Maghreb. Là ont fleuri deux grandes traditions : le flamenco au nord et une musique arabe qu’on qualifie aussi d’Andalouse au Sud.

Grenade ne fut-elle pas juqu’au XVe siècle la capitale des Maures ? Les différences entre ces traditions demeurent mais leurs parentés sont troublantes. L’autre Andalousie ne vit-elle pas en filigrane dans les musiques authentiques du Maroc ?

Le Programme de ce concert est une suite de tableaux mélodiques joués, chantés et dansés où se complètent musiques traditionnelles, créations et improvisations selon les règles traditionnelles.


Révélatrice des relations entre les deux andalousies, les pièces sont extraites du répertoire flamenco profond et léger (jondo y chico) de l’arabo-andalou maghrebin ( el alà ) du maghrebin populaire     (cha’abi et aïta) de l’oriental ( baladi et quoudoud) et du mauresque.

Chaque tableau est illustré par les musiciens du Nord et du Sud du détroit et les deux rives fusionnent par la danse ou le chant, quand le rythme ou le mode le permettent ( zambra, sighiriya, chant mélismatique etc…)

Chaque tableau possède son thème : la joie, la gravité, la solitude, la sensualité.

 


LES MUSICIENS

Direction artistique : Marc LOOPUYT

Marc LOOPUYT : oud,  guitare flamenca
Thomas LOOPUYT : rebab , oud
Nacer HAMZAOUI : chant arabo andalou et kouitra
Lorenzo RUIZ : chant flamenco
Yacine SBAY: percussions
Laura CLEMENTE : danse flamenco
Seline : danse orientale
Anouch DONABEDIAN : kémantché

Mireille LOOPUYT : Chargée de production


Compagnie Marc Loopuyt


Musiques, Chants et Danses des Deux Rives

Le Détroit de Gibraltar est un double miroir : c’est là que la Méditerranée se reflète dans l’Atlantique et que l’Andalousie transparaît dans le Maghreb. Là, ont fleuri deux grandes traditions : le flamenco au nord, et une musique arabe qu’on qualifie d’andalouse au sud. Grenade ne fut-elle pas, jusqu’au XVème siècle, la capitale des Maures ?
Certes le génie spécifique de chacune de ces traditions demeure ,mais chacune vit aussi en filigrane entre la chaîne et la trame du tissage musical de l’autre.


Musique sacrée des deux Andalousies


Création Marc LOOPUYT
Avec la Compagnie Marc LOOPUYT

LE THÈME : juxtaposer et quelques fois marier les expressions musicales et mystiques des deux traditions qui se font face dans le Détroit de Gibraltar et dans l’histoire arabo-andalouse.
En langue espagnole, le registre sacré est illustré par des coplas (poèmes) du cante jondo ou chico (chant profond ou léger), les villancicos (chants de Nativité), les campanilleros (chants de clocher) ou les sevillanas biblicas.
En langue arabe des poésies arabo-andalouses de medha (hommages au Prophète) et des odes mystiques ou sapientielles du Maghreb et de l’Orient.En arabe maghrébin, des poèmes du melhoun et du chaabi.
L’ensemble du répertoire illustre à merveille l’adage : vox populi, vox dei.

Exemple de programme :
1 – « Sur nous la pleine lune s’est levée ». Poème chanté en 621 à Médine en l’honneur du Prophète puis, improvisation sur quatre noms divins.
2 – Sevillana sur les thèmes de lAncien Testament
« Absalon présumait de ses cheveux, plus beaux que ceux des anges… ils furent son précipice… »
3 – Introduction de luth (oud) vers la siguirya L’homme mis à nu par la douleur.
4 – Nouba Ramal Maya sur le Prophète
« Ô dernier croissant de lune, tu es le joyau de mon collier… l’amour divin m’a anéanti…’
5 –Fandangos. « Du ciel il est l’auréole Jésus Christ notre roi… »
6 – Le « fana » des soufis (Maroc)
« Quelle fierté ? Rien ne vient de moi. Ma subsistance pourquoi m’en soucier ? Dieu y pourvoit ».
7 – « Zambra » Fraîcheur du soir
Instrumental. Etc…

Ce programme a été donné :
Festival des Musiques Sacrées de Fès Maroc
Chartreuse de Villeneuve les Avignon
Voix d’été en Creuse
Festival des Musiques Sacrées à Genève
Festival Musiques Sacrées de Champaux
Festival de l’Abbaye de Sylvanès. Etc…


Les trois Andalousies


Même thème que les Deux Andalousies avec élargissement au chant sépharade avec le chanteur André Tayeb , originaire de Constantine soutenu en plus par Pierre Luc Bensoussan ( riq, daf, darboka , voix).
Les tableaux sont introduits par des textes de Marc Loopuyt lus par une comédienne ( Majouba Mounaïm), pour mieux éclaircir la saga de ce voyage dans 10 siècles de civilisation musicale.

Spectacle donné à : Festival Les Voix de la Méditerranée (Lodève), Institut du Monde Arabe (Paris)

(concert à l’institut du monde arabe, paris)


Duo de Oud : SILSILA


Marc Loopuyt se produit ici avec son fils Thomas né à Fès et qui enseigne au CNR de Villeurbanne. Thomas, après dix ans d’études avec son père a mené ses propres explorations au Maghreb et en Turquie. Dans les compositions comme dans les improvisations ce duo cultive l’art du dialogue. Il permet aussi une riche palette sonore grâce au mariage alchimique de oud-s différents.
L’intérêt du duo de luths orientaux réside dans les allers et retours de la mélodie et de l’improvisation de l’un à l’autre. Dans le taqsim (improvisation libre), l’un donne le dam ( teneur modale) à l’autre et vice versa. Dans le taqsim rythmé, l’importance du soutien du second luth est encore plus marquée. Dans les tahmilat ( danses improvisantes), le dialogue semble prémédité spécifiquement pour les deux instruments.
Une illustration très vivifiante de l’art des modes mélodiques et rythmiques.
Voir CD SILSILA .


Indalousie


Cette nouvelle création de Marc LOOPUYT avec la complicité de musiciens indiens rend compte de la saga historique des migrations nomades qui mettent les Indes en relation artistique avec le monde arabe et l’ Andalousie.
Organisées dans le sens de la course du soleil, les trois grandes séquences donnent également lieu à des rencontres musicales et chorégraphiques étonnantes
La troupe est celle des Deux Andalousies à laquelle s’adjoignent Jacqui Detraz : tabla, tanbura, Massoud Raonaq : chant, tanbura et harmonium, Maïtrye Mahatma : danse kathak.

Ce spectacle a été créée en résidence à la Scène Nationale de Bonlieu ( Annecy) en 2010 et donné à l’Abbaye de Sylvanès, au Festival de Labeaume et programmé 2 fois à Paris à l’Institut du Monde Arabe en décembre 2011.

(Concert à Bonlieu, Annecy)


Le groupe Karabagh Bülbüleri


L’Azerbaïdjan entre Mer Caspienne et Mer Noire était autrefois le Nord de l’Empire Perse. Sa musique se déroule sur les mêmes modes que le Radif persan mais avec une poésie en langue turque et une énergie flamboyante qui lui vient de son passé zoroastrien. C’est l’art du MUGAM que Marc LOOPUYT a pu fréquenter à l’occasion d’une longue résidence Villa Médicis à Bakou. Il a étudié puis collaboré avec les accompagnateurs d’Alem Kasimov, les frères Mansurov ainsi qu’avec le grand chanteur : Agha Karim ; il travaille également avec une voix féminine : Sevintch Sariyeva et retrouve enfin le maître Rafik Rustamov, chef du groupe Karabagh Bülbüleri avec qui il collabore régulièrement depuis sept ans.

Ils forment ensemble un quatuor parfaitement équilibré :

Rafik Rustamov : luth tar,
Sebuhi Ibayev : chant et percussion
Markaz Aliyev : vièle kémantché
Marc Loopuyt : oud.
Voir CD Les Orients du Caucase et Azerbaïdjan, Chants du Grand Caucase.

Ils se sont produits :

Opéra de Lille, Opéra de Lyon, Festival de Rome, CNSM de Lyon, 38e Rugissants Grenoble, Scène Nationale Bonlieu Annecy, Abbaye de Sylvanès, Festival de Lille, Genève, Bâle, Toulouse, Béziers et Théâtre de la Ville Paris….etc


Musique des Transfuges Ottomans


Marc Loopuyt ( oud), Selcuk Erarslan ( divan kemantché) et Léa Maquart (nay)

Au XVIIième siècle l’activité musicale à la cour ottomane de Topkape fut intense et la pratique classique d’aujourd’hui à Istanbul continue à en interpréter les grandes œuvres. Ce que l’on sait moins c’est que la transmission d’un impressionnant corpus du XVI ième et XVII ième siècles fut l’œuvre de deux musiciens et musicologues européens.

Le premier est Kantemir Oglu, d’origine moldave qui nous a transmis presque 400 œuvres instrumentales.
Le second est Ali Ufki, converti à l’Islam, qui a transcrit un corpus énorme de 600 pièces.

Marc Loopuyt et Selçuk Erarslan sur instruments d’époque, montés et réglés à l’ancienne, font revivre des sélections de ces œuvres ainsi que quelques autres chefs d’œuvre du grand répertoire ottoman. Le duo initial peut se déployer en trio avec un percussionniste, en quatuor avec la flûte nay et en quintet avec la cithare kanoun.

Ce programme a été donné en Turquie et en Orient arabe ainsi qu’au Festival de Musique Ancienne d’Ambronay.


DES LUTHS DANS LES NUAGES


Lors de ses pérégrinations de musicien pseudo -occidental en Orient, Marc LOOPUYT rencontre un jour l’univers inouï de la « peinture à la cuve » aux confins de la Mer Egée en Turquie.

Issu de Byzance puis connu à Venise ( et plus tard à Versailles ! ) , le EBRU est l’art ottoman de la « peinture sur l’eau » qui produit le papier marbré.  Art mineur caché sous les reliures dorées de cuir poussiéreux pour les uns,  il fut l’art majeur et l’univers d’une vie entière pour quelques maîtres turcs qui à partir des années 50, tels Bernard Palissy, en redécouvrirent  tous les secrets perdus avec la révolution des Jeunes Turcs dans les années 20.

Zeynep KOG,  elle aussi y trouva sa vocation pour relayer celles de la valeureuse génération artistique précédente. Avec Marc LOOPUYT, ils se rencontrent  un jour en Turquie pour découvrir… qu’ils résident tous deux en France ! Ils décident alors de combiner leurs univers en ce foisonnant spectacle où mélismes colorés et arabesques musicales s’entrelacent dans le temps, le contretemps et l’espace lumineux. Il s’agit d’une performance en temps réel où l’aléatoire artistique et l’improvisation le disputent à la composition architecturée.

Les élaborations savantes de la peinture sur l’eau sont projetées sur écran ce qui permet les interactions menées tour à tour par l’œil ou par l’ oreille…

Les efflorescences des arabesques lumineuses se combinent à un duo de oud de Marc et Thomas LOOPUYT dans le style ottoman puis à divers autres duos : oud et luth tar du Caucase, oud et percussions, duo de percussions et même peut-être encore d’autres cordes dont vous aurez la surprise … mais toujours dans l’univers des arts traditionnels qui combinent la rigueur des règles de base avec la plus grande liberté de création dans l’instant.

 

Marc LOOPUYT : Oud, tar,   Thomas LOOPUYT : rebab Yacin SBAI : percussions

Zeynep KOG : peintre à la cuve

 


Performance oud et peinture sur l’eau


Marc Loopuyt ( oud)
et Nuri Pinar ( maître du Ebru)

Le Ebru est l’art ottoman du papier marbré. Il s’agit de projeter des couleurs quasi alchimiques sur l’eau d’une cuve et de transférer ensuite toutes ces arabesques sur le papier.

L’élaboration en est très spectaculaire et ressemble à un voyage pictural magnifiquement coloré. Nuri Pinar travaille avec sa cuve sur scène et le détail dynamique de sa création est projeté sur un écran. Tout se réalise en symbiose avec les improvisations du oud de Marc Loopuyt.

Autres possibilités :
– le solo de oud devient duo ( percussions) ou trio ( kémantché)

Gallerie de Nuri Pinar : http://www.articite.fr/Nuri-Pinar

Spectacle donné à Izmir ( CCF), au Festival de Lille

ainsi que 3 fois au Musée des Confluences à Lyon (2017)


DIALOGUE LE LUTH ET LES OISEAUX


Après 50 ans de pérégrinations et de concerts dans tous les pays de la Méditerranée, Marc LOOPUYT et sa collection de luths se sont retirés dans un coin très secret de la campagne languedocienne tout près d’un ruisseau, refuge des oiseaux chanteurs : il y pratique au printemps de passionnantes tentatives de dialogue rapproché avec le rossignol, la fauvette et d’autres oiseaux  de passage. Plusieurs années de cette pratique lui ont permis d’affiner une stratégie d’approche, de contact et d’entretien sonore. Il a ainsi essayé dans un même biotope, quasiment tous les instruments à cordes ramenés de ses voyages : oud arabe ou turc, tar persan ou du Caucase, dotar afghan, lotar du Maroc, neffer pharaonique, guitare ancienne plus les des instruments à archet : kemantché caucasien, rebab marocain, turc, yougoslave etc… Les  conclusions opératives  vont dans le sens de la plus grande efficacité des cordes naturelles pour filer le dialogue avec l’oiseau : boyau, soie ou crin.

Le luth à long manche tar caucasien monté de cordes en soie étant le plus efficace pour attirer la gent ailée d’un sous-bois car la clarté de ses notes se perçoit à 200 m…

A présent, pour Marc Loopuyt , apparaît la nécessité de faire partager ces instants hors du temps, quand se réalise l’incroyable rencontre d’une conscience musicale humaine avec celle d’un être emplumé de 20 grammes qui a parcouru 8000 kms pour ce rendez-vous.

CONCERT PROMENADE EN SOUS BOIS

Il s’agit d’une prestation d’environ 1 h 15 qui commence par un petit laïus sur le style de comportement nécessaire à un groupe d’environ 15 à 20 personnes selon les lieux ; habillement discret, voire « camouflé », chapeau ou bonnet, tabouret pliant, chaussures de marche etc…

Le discours évoque les précédents historiques du dialogue avec l’oiseau dans les grandes civilisations : Orphée, la Conférence des Oiseaux ( Perse), les poètes du Parnasse, l’articulation musicale dans l’Ecole du Suonare Parlante à laquelle appartenait Paganini etc…

Il évoque aussi la nécessité et le « mode d’emploi » d’une forme de comportement discret pour se mettre en place sans bouleverser la quiétude des lieux. Ensuite : phase d’appel, approche des oiseaux, dialogues improvisés sur le mode jaculatoire des fringiles présents alternés avec des interprétations de pièces de répertoire ( arabe, turc, arabo-andalou, persan etc). Le cas échéant, implication du chant voire du chant de certains des participants qui le souhaiteraient.

Ensuite : sortie du bois et moment collectif d’échange de sensations, de réflexions ou d’intuitions.

A l’heure où la proximité des spectateurs fait problèmes dans les théâtres fermés, venez vous éparpiller dans les sous bois sonores de l’Abbaye de Sylvanès et notons que ce programme est comme contenu dans l’étymologie du nom du lieu.

Marc Loopuyt


Flamenco barocco


Marier dans le creuset de l’enthousiasme musical la Muse de Scarlatti avec le Duende, génie du Flamenco ? Ne serait-ce pas là une équation alchimique impossible ? – Et bien, cela est chose faite grâce à l’initiative de Marc Loopuyt qui joue ici une flamboyante guitare 18ème et qui provoque les mélismes du clavecin de Catherine Latzarus et le roulement des talons et des castagnettes de Laura Clemente.

Est-ce là seulement un défi déplacé ?
Non, car la base de son hypothèse historique est solidement échafaudée comme Marc Loopuyt l’explique dans la notice du CD et, c’est en plus, une potion magique anti-morosité.

Réminiscences d’une époque bénie où musiques savantes et populaires se nourrissaient l’une de l’autre, ces douze titres voient la guitare invitant le clavecin à la danse et la pratique du tempérament inégal incitant tout le monde à une introspection de bon aloi.
La perspective de ce récital en symbiose avec celle du Suonare Parlante, école d’articulation à laquelle appartenait Paganini, réinsuffle le sang de la vie artistique spontanée dans les veines de Muse Nature que le vampire de l’académisme à trop souvent desséchées.
Olé Barocco !

Voir CD Flamenco Barroco.


Marc Loopuyt et le Flamenco Ancien


En 1995, le Maître luthier Luc Breton conçoit à partir du Tracé directeur, pour Marc Loopuyt, une guitare de style XVIII ième siècle. Sur le manche, les ligatures qui remplacent les frettes permettent d’accorder l’instrument selon les tempéraments anciens. D’autre part, montée de cordes en boyau, ses caractéristiques sont : puissance et projection, couleurs du timbre et netteté d’articulation. Ainsi, elle a redonné à l’artiste le goût de l’accompagnement du Cante Jondo flamenco. C’est ainsi qu’il propose un récital avec un chanteur qui a le même goût pour le Duende à l’ancienne : Lorenzo Ruiz, chanteur grenadin . Les deux artistes partagent un goût prononcé pour les Palos rares comme la Javera, los Cabales, la Serrana, le Tango de Málaga. De préférence, c’est un récital à déguster en petit comité dans une ambiance d’intimité. Marc accompagne aussi Lorenzo avec le Tar caucasien pour certains chants profonds dont les modes sont originaires d’Orient.


Contes philosophico-musical


  • Rumi

  • Conférence des oiseaux

  •  Mahabarrata

    Jean-Claude CARRIERE a génialement produit plusieurs textes théâtraux qui synthétisent les grands courants de la pensée philosophique et mystique orientale.

Ils ont été mis en scène à Paris et à Avignon par Peter BROOKS.

Ici, c’est en trio que ces lectures musicales sont proposées. Lus en français par Jean-Claude CARRIERE, avec les poèmes en persans lus par Nahal TAJADOD, ces pièces littéraires aux tons très variés sont accompagnées par Marc LOOPUYT au oud, au târ et au rebâb.

Deux thèmes ont déjà tourné, La conférence des Oiseaux d’après Attar et Poésies de Rumi. Un troisième est en préparation : le Mahabaratta.


Contes pour enfants


Le voyage de Ziryab

par Marc Loopuyt et son ensemble

Marc LOOPUYT est aussi professeur au Conservatoire de villeurbanne, cette dernière fonction indique un goût marqué et une longue expérience de la pédagogie.
En Orient, les Maîtres de la tradition mevlevi (les derviches tourneurs) insistent sur l’approfondissement musical dont bénéficie celui qui fait circuler son savoir. Pour lui, l’enfance est l’âge idéal de la réception sonore à cause de la virginité d’esprit et de la fraîcheur de l’imagination.
D’autre part, Marc LOOPUYT a beaucoup observé l’art marocain de la HALQA pendant dix ans : c’est l’art du théâtre en rond qui prolonge celui des Jongleurs du Moyen-Age. Il faut y être à la fois musicien, conteur, poète, mime et psychologue pour intégrer immédiatement les réactions sans cesse renouvelées de l’auditoire de la place du souk ou de la rue.

Le conte que nous proposons ici se déroule dans cette ambiance de proximité, d’interaction et de variation permanente. Il est assuré par deux musiciens plus, éventuellement, une danseuse. La trame en est l’histoire de Ziryab, musicien quasi-légendaire qui jouait à la cour du Sultan Haroun-Ar-Rachid de Bagdad. Il en fut chassé par la jalousie de son maître et entreprit un long périple vers l’Occident. Il séjourna au Maghreb et devint enfin l’hôte privilégie de la cour de Cordoue au 9e siècle.
Sur ce fonds historique, le récit et les saynètes introduisent naturellement les pièces musicales et les chants auxquels les enfants sont associés, et permettent de présenter une collection d’instruments orientaux en action.

Ces instruments appartiennent à 4 familles :
– les luths : oud, guembri, tar.
– les vièles à archet : rebab, kemantché.
– les vents : nfir (trompe), nay (flûte oblique), ghaïta (bombarde), sipsi (chalémie), mizmar et argoul (clarinettes doubles).
– les percussions : bendir, darboka, daf.

Dans le canevas se succèdent toute une série de séquences dont :
Le maître de Ziryab chez le Sultan
La jalousie chasse Ziryab de Bagdad
Le Scorpion et Le Serpent (chants collectifs)
L’épreuve musicale
Les trois musiques qui affectent la Reine de Saba etc

Les enfants sont associés par le biais du chant collectif, de la danse et du questionnement. Ainsi, le dialogue est instauré avec eux et leurs réactions systématiquement intégrées à l’action.

Le conte est décliné en fonction de l’âge des enfants et chaque groupe doit avoir un âge homogène : 3-4 ans, 5-6 ans ou 7 à 11 ans. Il a été donné plus de 60 fois et se trouve donc parfaitement rôdé.